Sāmaveda Saṃhitā
Le Sāmaveda Saṃhitā n’est pas censé être lu comme un texte : il est comme une partition musicale destinée à être chantée et entendue. Le Sāmaveda Saṃhitā comprend deux parties principales : Ārcika et Gāna. Les mélodies ou Gānas du livre des chants ont des versets correspondants dans la partie Ārcika. La collection Gāna est subdivisée en Gramageya et Āraṇyageya, tandis que la partie Ārcika est subdivisée en Pūrvārcika et Uttarārcika. La sous-partie Pūrvārcika possède 585 versets simples et est structurée par ordre de divinités ou Devatās, tandis que le texte Uttarārcika est structuré par rituel. Les Gramageyas correspondent à des récitations ouvertes, tandis que les Āraṇyageyas sont dédiés à l’usage méditatif individuel, s’appliquant principalement pour les personnes qui se sont retirées dans la forêt. La collection Pūrvārcika était principalement chantée sur des mélodies décrites dans l’index Gramageya-Gānas.
Le Sāmaveda Saṃhitā, bien qu’essentiellement composé de mantras du Rigveda, peut être considéré comme le sommet des Védas : au cours d’un Yāga (rituel), le prêtre Udgatru chante le Sāmaveda au moment du pic du rituel pour s’assurer que la grâce des Devatās coule dans sa splendeur complète. Bon nombre des hymnes du Sāmaveda Saṃhitā ont Agni, Indra ou Soma comme Devatā et doivent être utilisés pendant les rituels.
Le Sāmaveda est considéré par le Mahābhasya comme possédant 1000 Śākhās, mais seules trois sont disponibles aujourd’hui : 1) Kauthuma śākhā 2) Jaiminiya śākhā et 3) Rāṇāyāniya śākhā.
Avant de détailler ces 3 Śākhās principales, quelques mots sur les autres śākhās du Sāmaveda : Śatyayāna Śākhā a une tradition semblable à la Jaminiya śākhā. Śatyayāniya Sāmaveda aurait été pratiqué dans le Tamil Nadu et dans quelques endroits de l’Inde du Nord, mais cette Śākhā n’existe plus aujourd’hui. Une autre Śākhā, Gautama Sāmaveda, aurait été active dans le Tamil Nadu et dans l’Andhra Pradesh jusqu’au XVIIe siècle après J.-C. ; de grands adeptes de l’école Kauthuma dans l’Andhra Pradesh s’appellent encore Gautamas. On peut encore signaler Bhallavi Sāmaveda, qui aurait été en activité dans le Karnataka et dans quelques endroits du l’Inde du Nord.